March 21, 2007

Je ne suis pas poète

Je ne suis pas poète
Ni conteur
Dans tes mille et une nuits,
Je me remplie les veines
Oui, trésor, cheherazade,
La Campagne de mes rêves


Ce soir là, ta journée est venue
Rendre visite à mes étoiles
Et j’ai vu ton soleil blanc
Côtoyer ma lune
Tes émois me nourrissent
Et éveillent en moi des souvenirs lointains

O montagne au pied de laquelle je chante
Mes amours, mes rêveries, sous ta tente

Attends moi une petite ère
Que je puisse essuyer cette larme,
Grain de beauté sur ta joue
Car je ne suis pas poète
Mais je t’aime

Enveloppes-moi
Dans la fumée de ta cigarette
Envahis mes sens de ton parfum Et dors
Trempes mes soucis dans ton café noir
Et pleure

A travers ton lac qui prend fin dans ma gorge
Et noie mon océan

Au bord de ta rive je m’arrête un instant
Et interroge cet horizon lointain qui me guette

Je ne suis pas poète
Ni conteur
Mais Les syllabes de mon désert
Caressent ta gorge


La voix de mes ancêtres
Te chatouillent la glotte
Toi, mon inspiratrice

D’outres océan
Emportes-moi dans tes soupirs
Respire mon air marin
Garde ton café au chaud
Et bois ton thé de gingembre
Puisque Je ne suis pas poète
Mais je t’aime

Essuies les larmes chaudes
De joie qui coulent sur la joue
De ton volcan
Offres-moi une petite décennie
De ton temps

Que je puisse savourer
Ton vin et partager ton pain
Je suis ton enfant gâté
Ton esclave raté
Mais je ne suis pas poète
Ni conteur

Berces- moi
Secoue mes soupirs
Et soignes ma tristesse
Avec ta neige
Etanche ma soif
Avec ta lave réchauffes mon coeur

Les syllabes de mon peuple
Te chatouillent la glotte
La voix de mes ancêtres
Caresse les parois de ta gorge
Douce et fragile

Réveille mes instincts enfouis
Dans les ténèbres de ma nuit
De l’orage de mes dunes de sable
Tu as tendu la lumière
De ton bras endormi
Pour m’emmener
Vers les neiges de ton volcan

Tu as tendu les rimes de tes poèmes
À travers les vagues
De mon océan

Emmènes-moi loin
Attaches mon sommeil
À ta chevelure de bronze Et courres
Attaches-moi a tes yeux et pleure
Car Je ne suis ni poète, ni rien


5 comments:

Nina louVe said...

Brave, Bravo !

Que la poésie, la tienne et celle des autres t'offre tout le soleil paisible, possible, toute la joie, tout l'élan nécessaire au bon bonheur.

bises

Anonymous said...

Je n'aime pas les poemes longs mais le tien je l'ai lu jusqu'au bout. J'ai été retenue et touchée par chaque mot :).

Merci pour ce joli cadeau de printemps ;), je vais faire lire ton poeme autour de moi, je l'aime vraiment beaucoup :).

Kaltoum (Alias volcan de neige :))

Titif said...

Et tu prétends ne pas être poète ! :)

Anonymous said...

Qui n'est pas poète?

Pourtant, il me semble bien que je viens de lire de la belle poésie...

Et puis, la musique Gnaoua m'a plongée dans une ambiance "marocaine", et donc automatiquement j'ai pensé à mon meilleur ami, qui est marocain et qui est très loin...

lamber Savi said...

c'est magnifique de beauté et d'amour , pour la beauté peut être , pour la poésie qui est amour pour ces ponts entre tout cela , c'est vrai les noirs gnaouas fond le maroc fascinant , j'aime le maroc et les marocaines surtout berbères d'ailleurs tout comme les indiennes les océaniennes les porteuses d'eau d'amour ,
bravos